TEARS FOR FEARS - Songs From The Big Chair (1985)

Date de sortie : 17 février 1985
Label : Mercury/ Universal (anciennement Phonogram) n° 824 300-1/2/4 - Réédition de 1999 n° 558 106-2
Position de l'album dans la carrière de l'artiste : 2
Nombre de disques vendus à la sortie : 10.000.000



Nombre de singles : 7 (dont 1 réédition et 1 inédit)

Mothers Talk (août 1984) Mothers Talk / Empire Building	Shout (novembre 1984) Shout (Single Version) / The Big Chair	Everybody Wants To Rule The World (mars 1985) Everybody Wants To Rule The World / Pharaohs
Head Over Heels (Juin 1985) Head Over Heels / When In Love With A Blind Man	I Believe (A Soulful Re-Recording) (Septembre 1985) I Believe / Sea Song	Mothers Talk 2 1 (avril 1986) Mothers Talk / Sea Song
Everybody Wants To Run The World (Mai 1986) Single Version / Running Version	Mothers Talk 1 : MERCURY 818 838-7 (IDEA7) Shout : MERCURY 880 294-1/7 (IDEA 8) Everybody Wants To Rule The World : MERCURY 880 659-1/7 (IDEA 9) Head Over Heels (Remix) : MERCURY 880 899-1/7 (IDEA10)	I Believe (A Soulful Re-Recording) : MERCURY 884 154-1/7 (IDEA 11) Everybody Wants To Run The World : MERCURY 884 823-7 (RACE 1) 1: ce 45 tours est majoritairement sorti au USA et au Japon, en France, il n'est que la réédition de la 1ère édition.

Clips Officiels :

Mothers Talk (3 clips, mais le plus courant étant la version 2)

Version 1

Version 2 (la plus courante et la plus diffusée - extrait du DVD du best of de 1992 "Tears Roll Down (Greatest Hits 82-92)"

Version 3 (utilisant le remix américain du titre)


Everybody Wants To Rule The World


I Believe (A Soulful Re-Recording)

Aucune vidéo n'est possible à importer, donc je mets le lien, un clip a été réalisé, vous pouvez le visionner en cliquant ici

Composition de l'album :

 

1. Shout 6.32	9. The Big Chair (face B de Shout) 3.20
2. The Working Hour 6.31	10. Empire Building (face B de Mothers Talk) 2.49
3. Everybody Wants To Rule The World 4.11	11. The Marauders (face B de The Way You Are) 4.16
4. Mothers Talk 5.10	12. Broken Revisited (face B du maxi de Pale Shelter) 5.16
5. I Believe 4.54	13. The Conflict (face B de Change) 4.05
6. Broken 2.38	14. Mothers Talk (U.S Remix) 4.11
7. Head Over Heels / Broken (Live) 5.02	15. Shout (U.S Remix) 8.02
8. Listen 6.49

Titres 9 à 15 disponibles dans la réédition de 1999 (n° 558106-2)

            "Songs From The Big Chair" est l'album de la consécration en 1985 pour ce groupe britannique originaire de Bath (Sommerset / Grande-Bretagne). Et pour cause, l'année précédente, soit en 1984, a connu l'effervescence de 2 tubes uniquement sortis en single : "Mothers Talk" et surtout "Shout".
            L'album original ne contenait que 8 titres, mais on sent une nette amélioration que sur le précédent album, sorti 2 ans auparavant, avec un "The Hurting", qui avait été pour le groupe "un moyen d'éviter de toucher le chômage" (ce qui est vraiment difficile en Grande-Bretagne), mais pour "La Blessure", c'est plutôt la blessure sociale et psychologique qui est le principal thème évoqué, ce qui n'est pas le cas dans le second album qui marque plutôt sur un thème de l'encouragement, et de la reflexion. C'est surtout sur le domaine des faits de société qui nous entoure qui est l'un des thèmes les plus abordés dans les chansons du groupe, notamment avec le cultissime titre sorti en mars 1985 "Everybody Wants To Rule The World". 
            En faisant l'analyse dans l'ordre, on s'aperçoit que les titres 5 à 8 tiennent à un fil comme une chanson sans fin, comme une envie de pas faire de pause, et ainsi présenter un spectacle continu, à l'infini qui se termine à la toute fin du disque, après le titre "Listen".
            Le premier titre n'est que l'énormissime tube "Shout" (qui s'est écoulé tout de même à 15.000.000 d'exemplaires !!), avec un refrain que tout le monde sait fredonner dans sa tête, des paroles que tout le monde connaît, même la jeunesse actuelle ! Même 25 ans après, on se souvient encore de ce tube qui restera à jamais dans les meilleurs hit-parades, seule la France n'accordera pas la première place à cette époque-là (la meilleure place que j'ai pu voir était la 23ème, en juin 1985, talonné par des titres français), alors que la Grande-Bretagne et l'Allemagne (pour citer des pays européens), ont offert à ce tube la première place des classements. "Shout" ou un cri de fureur qui a réussi à se faire entendre dans le monde entier, comme un appel à rejoindre un mouvement, un mouvement en faveur des jeunes (le groupe était âgé de 23 ans au moment de la sortie de l'album). Une envie de refaire le monde (à leur manière), et ainsi, donner un coup de renouveau dans un monde qui a connu la baby-boom dans les années 1960. Le single sortira en novembre 1984, et laissera le public en attente, dans l'arrivée d'un prochain album, ce qui sera fait 3 mois plus tard.
            Le second titre, "The Working Hour", allie musique jazz et alternative. Un solo de saxophone magnifique, joué par William Gregory, qui laisse place à une suite en progression ascendante, un crescendo d'instruments qui s'ajoutent petit à petit : la boîte à rythmes, puis le piano, synthés, et le reste. Un subtile mélange de couleurs sur le plan musical, mais au niveau des textes, on retrouve bien le thème de la conséquence : 

"This is the working hour / We are paid by those who learn by our mistakes..."
(voici l'heure du boulot / Nous sommes payés par ceux qui apprennent de nos erreurs)

            Le troisième titre : un autre cultissime tube (énoncé plus haut), "Everybody Wants To Rule The World". Ce titre bénéficie d'un acceuil plus préparé et plus élaboré que le précédent single. Sorti en mars 1985, il fallait s'attendre à ce que ce titre soit triomphal pour le duo britannique (considérez-les comme un groupe, vu que même si le groupe avait 2 leaders charismatiques, mais différents, le groupe se composait de 4 personnes jusqu'en 1987). Le tube s'est écoulé à 8.000.000 d'exemplaires, mais gagne en progression dans les classements, même la France va essayer de leur accorder une petite chance, mais n'arrivera pas aux premières places (la meilleure place étant la 19ème pour ce titre en novembre 1985). Un riff de guitare que l'on connait bien et surtout intemporel qui figure dans ce titre. La face B du single "Pharaohs" est une sorte de "petite suite" du titre (on reconnait le même riff de guitare mais avec 2 tons au dessus par rapport à l'original).
            Ensuite vient un titre assez particulier : "Mothers Talk" qui donne la chair de poule rien qu'au début du titre, avec un petit coup de violons trafiqués en tant que "Strings" sur un synthétiseur, donnant un effet de surprise après la douceur du morceau précédent. Par contre, ce titre a bénéficié du tournage de 3 clips différents (voir plus haut dans les Clips officiels). Il faut dire que la jeunesse est l'un des thèmes évoqués en majorité dans cette première partie de l'album. Le thème de la chance et de la possibilité de faire les choses, tout en se moquant de ce que les personnes peuvent dire de quelqu'un par derrière, est la thèse la plus énoncée à travers ce titre, d'où "Mothers Talk" ("Les mères parlent") avec une citation de la chanson :

"Don't you feel your luck is changing / When everything starts to happen"
(Ne sens-tu pas que ta chance va changer quand tout commence à arriver)

            Sur l'autre partie du disque, pas de détails, mais un bon commentaire sur 2 des 4 titres restants. En effet, en commençant par la ballade de "I Believe", le groupe change radicalement de genre musical pour se mettre dans une autre dimension. En fait, si ce groupe attirait beaucoup de jeunes (et en attire encore de nos jours !!), le groupe savait jouer sur les genres musicaux pour faire apprécier la diversité musicale à ses auditeurs. Même le groupe qui avait donné une interview en mars 1985 après le début de la tournée "Songs From The Big Chair", dans le magazine BEST en déclarant de la part majoritairement de Curt Smith (bassiste et chanteur du groupe) : "Nous, ce n'est pas les gens qui s'accroupit devant vous en vous montrant qu'ils sont fans de vous qui nous importe, nous, on aime faire partager notre musique, les étudiants, c'est eux en priorité que l'on veut attirer". La version album de "I Believe" est trop simpliste, elle n'a pas vraiment de richesse, rien qu'au début de la chanson... Après, ça part tout seul, on sent quelque chose venir, ce qui n'est pas le cas de la version "A Soulful Re-Recording", sorti en septembre 1985 qui a toutefois bénéficié d'un traitement sonore un peu plus important dès le départ de la chanson avec une simulation live, comme pour faire croire que c'était un enregistrement live. Le clip par contre, était d'une inutilité pour ce titre (je trouve), même si on ne voit qu'un Roland Orzabal (chanteur / Pianiste et Guitariste du groupe), en position assis sur une chaise sans bouger de là pendant les trois quarts du clip, franchement, il n'y aurait eu aucune utilité à faire un clip pour cette chanson.
            Après la dernière note de "I Believe", au bout de 8 secondes, est donné un grand coup de tambour de batterie, c'est le changement de titre, nous passons au titre "Broken" qui est une sorte de préparation au prochain titre, et en effet, cela semble être le cas (voir le prochain titre "Head Over Heels"). Même si la version chantée ne prend que vers la fin du titre, il n'empêche que celui-ci regorge de solos de guitare vraiment surprenant. Même la partie au synthétiseur jouée par Ian Stanley relève d'une complication à reproduire, bon faut dire aussi, il y avait du matériel qui permettait de dupliquer un double canal à l'enregistrement (ne cherchez pas à savoir si vous n'êtes pas musicien !!), accompagné d'un bon Fairlight (cet espèce de clavier superposé à un ordinateur et accompagné d'un micro genre talkie-walkie pour faire des jeux de sons avec la voix, mais celui-ci se verra notamment dans l'album qui suivra (voir plus tard).
            Le titre suivant sera en fait la suite de "Broken", "Head Over Heels" dont l'introduction au piano reste mythique, à l'inverse de ses prédecesseurs, comme il a été édité en single en juin 1985, il ne rencontrera qu'un succès discret, contrairement aux 2 gros tubes issus de l'album. Il fallait tout de même dire qu'il avait fait aussi l'objet d'un remixage pour l'édition en single. La version maxi par contre, le "Preacher Mix" est particulièrement bien réussi pour la partie "Broken", contrairement à la version album, que pas mal de monde ne comprennent pas l'utilité de ce titre au sein de l'album, mais une partie instrumentale (même si elle est inutile), est toujours utile lorsqu'elle est bien structurée et bien arrangée, de manière à ce qu'elle colle au titre qui sera accollé avec cette dernière.
            Après un "Head Over Heels" qui relance un peu la beauté de l'album, on se retrouve à nouveau avec un deuxième coup de "Broken" (et même s'il est inscrit sur le disque "Head Over Heels / Broken (LIVE)", il faut toutefois se méfier car les versions live ne sont pas aussi courtes que ça n'en a l'air sur cette partie de "Broken". À méditer !!!
             Quand vient la fin de ce cocktail, le dernier titre laisse un peu de mystère, dès le départ. Oui, il s'agit bien de "Listen" qui cache quand même une autre vision des compositions du groupe. Cette musique, composée par Ian Stanley et Roland Orzabal apporte une douceur, mais aussi un mystère... Cette symphonie bien structurée laisse sans voix au moment où le crescendo commence. Par contre, écoutez bien, tout est coup double, avant qu'un passage chanté par Curt Smith soit entrepris, deux coups de synthétiseurs sont prévus avant, réécoutez bien et soyez attentifs !!! Par contre, une bonne conclusion était prévisible, le groupe ne saurait pas dire au revoir sans une conclusion à la manière d'une symphonie de musique classique, comme si ce n'était qu'un simple au revoir, comme pour lancer un message d'espoir de ne pas se fier à la daube qui passe en boucle, et de comparer les bonnes choses par soi-même... , le final de "Listen" est tout de même, une belle réussite avec des tambours accoustiques et électroniques (vers la fin).

            Le succès de cet album est bien perçu en France, car le 33 tours s'est quand même positionné 12ème dans le Top Album en 1985 et est resté dans le Top Album pendant 31 semaines !!!
Source : http://www.infodisc.fr/B-CD_1985.php

Interpretations des titres par :

Curt Smith : 1 / 3 / 4 / 7 / 8
Roland Orzabal : 1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7

SI VOUS SOUHAITEZ LES VOIR EN CONCERT :

Le groupe ne compte pas se reproduire en tant que Tears For Fears. Nous n'avons plus de nouvelles de Roland Orzabal qui, selon Curt Smith, aurait été sur le point de réaliser un second album solo après "Tomcats Screaming Outside" en 2001, mais rien n'a été abouti. Pour Curt Smith, il réalise toujours des show cases aux Etats-Unis, et principalement près de là où il vit désormais, à Los Angeles, des petites sessions accoustiques après le léger succès de "Halfway Pleased", son dernier album solo sorti en 2007. Il a crée une page facebook et un MySpace (voir liens plus bas)

LIENS IMPORTANTS :

Pour écouter des titres rares (ou des titres que l'on ne trouve pas dans les CD - Sous condition de posséder dans son ordinateur le logiciel RealPlayer - dernière version conseillée) : Memories Fade

Pages facebook et MySpace : rechercher "Curt Smith" et trouver l'artiste avec la mention "musicien".

Site officiel : http://www.curtsmithofficial.com/

Pour Roland Orzabal, il existe un MySpace , mais il ne s'agit pas du sien, c'est un fan qui l'alimente... Il n'existe que peu de site où son nom est marqué : les résultats des recherches sur http://www.google.fr/search?hl=fr&source=hp&q=Roland+Orzabal&meta=&aq=f&oq=